Voyage au Nouveau-Mexique

ALBUQUERQUE**

La plus grande ville de l’Etat (elle compte près du tiers de la population du Nouveau Mexique) fut fondée en 1706 par le gouverneur du Nouveau-Mexique, qui donna à ce site le nom du duc d’Albuquerque, alors vice-roi d’Espagne, ce vice-roi qui le rebaptisa peu après San Felipe de Albuquerque en hommage à Philippe V d’Espagne. Vouée au commerce et aux affaires, c’est surtout à partir de 1880, et grâce à l’arrivée du chemin de fer qu’Albuquerque est devenue une grande ville. Aujourd’hui, c’est toujours une cité d’affaires avec quelques gratte-ciel, une université importante fondée en 1889 (25 000 étudiants), un opéra et un orchestre symphonique réputé, quelques théâtres et plusieurs musées. Albuquerque même n’a pourtant que peu d’attractions pour les Européens.

Le centre-ville

Old Town Plaza*
La vieille ville, en fait une plaza et les quelques rues qui l’entourent, a été rénovée et développée pour les touristes ; c’est l’endroit le plus sympathique (particulièrement pour le lèche-vitrines), mais on en a vite fait le tour (entre Rio Grande Blvd, Central Ave. et Mountain Rd). Le bâtiment le plus historique y est l’église San Felipe de Neri, fondée en 1706, mais à proximité se trouvent également le Musée d’Histoire naturelle* (1801 Mountain Rd NW. Payant) et le Rattlesnake Museum (musée du serpent à sonnettes ; 202 San Felipe NW. payant), pour ceux qui aiment avoir des cauchemars.
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Indian Pueblo Cultural Center**
(2401 12th Rd.)
Géré par les 19 villages pueblos du Nouveau-Mexique, c’est le plus intéressant musée indien de l’Etat et, comme son nom le laisse prévoir, c’est un musée vivant. Il y a une extraordinaire collection de poteries anciennes et modernes, notamment celles de Maria Martinez, la plus grande artiste contemporaine, des instruments de musique et bijoux des Indiens pueblos. Le centre tend de plus en plus à être un lieu de rencontre avec la culture actuelle des Pueblos, les Indiens venant faire des démonstrations de leur artisanat et de leurs danses (chaque week-end). Une coopérative vous permettra d’acheter, sans être trompé sur la valeur, tous les objets d’artisanat pueblo.

Albuquerque Biological Park*
(2601 Central Ave. NW - à l’angle de Tingley. 9 h-17 h ; payant)
Ce parc comprend le Rio Grande Botanic Garden et l’Aquarium d’Albuquerque, ce dernier intelligemment conçu : il nous permet de descendre le Rio Grande jusqu’au golfe du Mexique, où l’aventure se termine dans un immense bassin aux requins.

Les environs

Aux environs d’Albuquerque, il y a de nombreuses attractions qui, sans être de premier ordre, intéresseront l’amateur d’archéologie et d’ethnologie.

Petroglyph* (Monument national)
Situé à 9 mi/14,5 km à l’ouest de la ville, sur Unser Blvd (aussi appelé Atrisco Drive), ce parc de 2 800 ha protège des milliers (les insomniaques qui les ont comptés prétendent qu’il y en a 15 000) de dessins et peintures rupestres peints pour la plupart par les Indiens sur des formations de lave entre les XIIe et XVIIe s. Toutefois, les plus anciennes de ces inscriptions remonteraient à 3 000 ans.
Accès  : d’Albuquerque, remontez vers le nord par Coors Blvd, tournez à gauche sur Montano Rd et au bout de 2 mi/3 km, tournez à droite sur Atrisco/Unser. L’entrée du parc est à 800 m (visitor center).

Isleta Pueblo* (
A 13 mi/21 km au sud d’Albuquerque près de la jonction de l’I-25 et de la Rte 45, la « Petite île » est l’un des plus grands villages pueblos. Sa Mission de San Augustin de Isleta fut construite en 1630 et restaurée depuis. La danse des Moissons a lieu le 28 août. Il y a une autre fête, généralement le 1er week-end de septembre et des danses le soir du réveillon de Noël. Vous pouvez photographier les bâtiments mais pas les danses. Vous pouvez camper sur cette réserve.

SANTA FE***

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Contrairement aux autres villes du Far West, Santa Fé est une très belle ville. Peut-être parce que son style n’est pas américain, mais mexicano-indien. C’est aussi la seule ville dont le centre puisse se visiter à pied ! Le charme vient de l’architecture imitant les constructions indiennes en adobe avec cette couleur ocre rosé, qui inspire les nombreux artistes attirés par Santa Fé. Ici, les grands hôtels, les stations-service ont respecté ce même style, ce qui prouve que le modernisme n’est pas obligé de tuer la beauté.
Ville d’art servie par une architecture unique d’inspiration pueblo, Santa Fé attire les artistes en tous genres depuis des décennies : Jack London, Ezra Pound, Edward Hopper, John Sloan, Aaron Copland ou Igor Stravinsky s’y sont installés ou y ont effectué de longs séjours. Avec notamment un opéra remarquable, Santa Fé est au centre d’une région d’intérêt touristique majeur, où subsistent de nombreux villages d’Indiens pueblos, ainsi que des ruines précolombiennes. On passera volontiers une journée à se promener en ville (même si certaines soirées sont mornes), tandis que l’on peut consacrer 2 à 4 jours pour la visite des environs (Taos et la route des Pueblos).

La vieille ville***

Elle n’est pas bien grande et peut être visitée à pied en une petite demi-journée, mais on pourra passer du temps dans les galeries et visiter certains de ses musées.
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La Plaza
Elle est le coeur de la ville depuis sa création. C’était l’aboutissement de la piste de Santa Fé. Elle vit passer des milliers de pionniers et même Billy le Kid enchaîné. En 1844, on y avait même construit une arène de taureaux. Aujourd’hui, elle s’anime surtout en juillet, période de rodéo (2e week-end), de la Fiesta de Santa Fé (week-end du Labor Day) et du marché espagnol (dernier week-end de juillet). Plusieurs édifices méritent d’être mentionnés :
- Le Palais des Gouverneurs*, le plus ancien édifice public des États-Unis. 4 drapeaux y ont flotté : espagnol, mexicain, celui des Confédérés et celui des États-Unis. Restauré, c’est aujourd’hui un musée consacré à l’histoire de la conquête espagnole et à la Piste de Santa Fé. Sous les arcades, des artisans indiens vendent leurs propres produits (essentiellement des bijoux).
- Le Musée des Beaux-Arts (Museum of Fine Arts ; mêmes horaires que ci-dessus ; payant), construit en 1917 au coin nord-ouest de la plaza, présente une exposition sur les artistes contemporains du Sud-Ouest, Blancs et Indiens. C’est ainsi que l’on découvrira quelques artistes indiens de talent, où les Navajos se distinguent particulièrement.
- La Maison Delgado, presque en face du Musée des Beaux-Arts, est typique de l’architecture ancienne de Santa Fé.

Sena Plaza et la cathédrale
En prenant Palace Avenue vers l’Est, on passe devant Sena Plaza, autrefois une grande hacienda de 33 pièces édifiée à partir des années 1860, aujourd’hui transformée en boutiques. Agréable patio fleuri.
La cathédrale Saint-François est juste au sud. Construite en style néo-roman français en 1869, elle abrite une statue de la Vierge, "La Conquistadora", qui aurait été amenée une première fois en 1625, puis ramenée par Don Diego de Vargas, lors de la reconquête « pacifique » de 1692.
Face à la cathédrale l’Institute of American Indian Arts est une galerie qui expose des oeuvres d’artistes contemporains encore peu connus.

L’Old Santa Fe Trail
En remontant la vieille piste de Santa Fé qui aboutissait à la Plaza entre 1821 et 1880, on passe d’abord devant La Fonda, le plus ancien hôtel de la ville, situé à l’angle de la Plaza. Il fut en fait construit au XIXe s., mais démoli en 1919. Il avait reçu des personnalités telles que Kit Carson ou les généraux Sherman et Grant. L’actuel hôtel ne date que de 1920, ce qui ne l’a pas empêché d’être classé monument historique. Les personnalités ont continué d’y descendre, telles James Stewart, Errol Flynn, John Travolta ou Shirley MacLaine.
Nous passons devant la Loretto Chapel  : elle fut construite en 1878 par 6 soeurs de Notre Dame de Lorette. Dans l’enceinte de cette chapelle de Notre-Dame-de-la-Lumière, dont l’architecture est calquée sur celle de la Sainte Chapelle de Paris (mais sans la patine ni les vitraux), on a curieusement construit un hôtel (Loretto Inn).
Entre l’angle de la rue De Vargas, et la Chambre de Commerce (bureau d’information touristique), s’élève la très jolie Chapelle de la mission San Miguel. Construite vers 1610, c’est l’une des plus vieilles églises des États-Unis, mais l’originale a été le premier monument brûlé par les Indiens lors de la révolte de 1680. En face, sur la rue De Vargas, un petit panneau indique "Oldest House of the United States", une vieille maison qui aurait été construite par les Indiens il y a quelque 800 ans, aujourd’hui, boutique de souvenirs. La jolie rue De Vargas fait partie de l’ancien quartier d’Analco édifié au XVIIe s., mais tout y est désormais neuf. Enfin, juste avant d’arriver au Paseo de Peralta, sorte de périphérique marquant les limites de la vieille ville, le Capitole de l’État du Nouveau-Mexique, construit en 1966, mérite un coup d’oeil. Pour une fois il n’est pas une pâle copie de celui de Washington, mais affecte l’allure d’un temple indien circulaire, dont la forme symbolise le soleil.

Canyon Road**

Entre le paseo de Peralta et le camino Cabra, Canyon Road offre 2 kilomètres de galeries d’art (près d’une centaine !) et quelques restaurants sympathiques. Le vendredi soir et le samedi soir, les galeries ouvrent tard, et nombreuses sont celles qui organisent à cette occasion de petits cocktails de vernissage. A l’extrémité de Canyon Road, se dresse l’église du Christ Roi (Cristo Rey Church) édifiée en 1940 pour commémorer le 400ème anniversaire de l’expédition de Coronado. L’épaisseur des murs est imposante, mais ce sont surtout les autels qui sont remarquables (fermée le week-end).

Les autres musées

Dans la vieille ville, il ne faut pas manquer de voir le récent musée consacré à l’une des plus grandes artistes contemporaines américaines, Georgia O’Keefe, puis en voiture, on peut se rendre en suivant l’Old Santa Fe Trail et le Camino Lejo à un complexe de quatre musées, dont certains sont particulièrement intéressants. A noter qu’il existe un tarif groupé plus intéressant permettant de visiter le palais du Gouverneur, le musée des Beaux Arts et le Musée Giorgia O’Keefe.

- Le Musée Giorgia O’Keefe** (125 Johnson St).
- Museum of Indian Arts and Culture* (Camino Lejo ; ) : A ne pas confondre avec le petit musée situé en face de la cathédrale. Ce musée, agrandi en 1997, comprend un laboratoire d’anthropologie pueblo et navajo et une assez vaste collection d’artisanat.
- Museum of International Folk Art** (Camino Lejo) : Ce musée possède une incroyable collection de 125 000 objets artisanaux du monde entier.

Environs de Santa Fé

Le circuit de Taos***
Il peut se faire en une journée (environ 250 km), mais il serait préférable de passer au moins une nuit à Taos. Il permet de voir le plus célèbre (et le plus touristique mais aussi le plus photographiable) des villages pueblos, Taos. La route directe (Rte 68) offre de beaux paysages, mais on la combinera avec l’itinéraire suivant le Camino Alto. Cette route passait autrefois pour un détour périlleux, mais nécessaire, lorsque on voulait relier plusieurs missions à Taos en passant à proximité du village pueblo sensible de Picuris.
Le Camino Alto traverse d’abord Chimayo*, à la superbe mission, mais aussi par un village beaucoup moins connu, Santo Tomas del Rio de Las Trampas, appelé aujourd’hui tout simplement Las Trampas (« les Pièges », Rte 76), village fondé en 1751, dont le sanctuaire San Jose de Gracia** est un petit trésor méconnu. Fête le 19 mars pour la saint Joseph. Entre Chimayo et Las Trampas, le village de bout du monde qu’est Truchas (« Les Truites »), servit de cadre au film Milagro, réalisé par Robert Redford.

TAOS**
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Avec Carlsbad et Santa Fé, c’est la principale attraction du Nouveau-Mexique. L’auteur du Serpent à plumes, D.H. Lawrence, qui a vécu ici, trouvait que l’horizon de Taos était le plus beau de tous ceux qu’il avait pu voir. Sans aller jusque-là, concédons que le village indien de Taos Pueblo, comme la ville américano-mexicaine, sont parmi les plus attachants de l’Ouest des États-Unis, car, et ce n’est pas la moindre originalité de cette localité, Taos est une ville à deux visages : un pueblo indien et un village d’artistes. La qualité de ses auberges et l’altitude, qui permet de supporter les chaleurs de l’été sans climatisation, en font une étape particulièrement agréable, d’où l’on peut excursionner vers les pueblos ou dans la montagne. Taos est située à 70 mi/112 km au nord-est de Santa Fé.

Le village hispano-américain**
Bien que très touristique, le Taos hispano-américain est très agréable avec ses constructions en adobe et sa vieille plaza détruite en 1680 et reconstruite vers 1710.

La maison de Kit Carson* ( possibilité d’acheter un forfait pour ce musée ainsi que la maison Blumenschein et l’Hacienda Martinez, ou pour 7 musées) : A 200 m à l’est de la Plaza, sur Kit Carson Rd, subsiste la maison, où ce héros mythique vécut les dernières 25 années de sa vie. Transformée aujourd’hui en musée, elle possède une bonne librairie sur les Indiens d’Amérique. Kit Carson, dont les B.D. ont fait un héros des enfants, était pourtant un tueur d’Indiens.

Les musées
Taos regorge de musées. Soit certains artistes ont fait fortune ou ont épousé de gros comptes en banque et se sont fait construire de vastes demeures transformées par la suite en musées, ou bien, ils avaient réellement du talent et leurs admirateurs se sont cotisés pour construire des musées en leur honneur. L’intérêt n’est donc pas toujours du même niveau. Il existe un forfait plus économique que le ticket d’entrée individuel et valable pour 7 musées (Fechin, Harwood, Van Vechten-Lineberry, Millicent Rogers, Blumenschein, Kit Carson et Hacienda Martinez). Le demander à n’importe lequel de ces musées.

Musée Millicent Rogers** (A 4 mi/6,5 km au nord-ouest de Taos) : C’est sans doute le musée le plus riche de Taos. Millicent Rogers (1902-1953) est une orfèvre d’art et artiste peintre, qui arriva à Taos en 1947. Elle accumula une superbe collection de bijoux et de textiles indiens réunie dans le musée qui porte son nom. Par la suite, le musée acquit une extraordinaire collection de poteries de Maria Martinez, ainsi qu’une collection de santos et de kachinas hopis et zunis.
Accès : sortir de Taos par la Rte 64 en direction de Chama et tourner à gauche juste avant l’intersection de la Rte 518 (bon fléchage).

Maison d’Ernest Blumenschein* (222 Ledoux St. 9 h-17 h ; payant) : Blumenschein (1874-1960) est un peu le père du Taos artistique moderne. Sa maison, construite en adobe en 1790, est encore meublée de ses objets personnels, et fort agréable à vivre. Elle abrite plusieurs de ses peintures, dont Église du Rancho de Taos, son œuvre peut-être la plus célèbre. Nous découvrons aussi des peintures de son épouse, Mary Shepherd Greene, seconde américaine à décrocher une médaille au Salon d’Automne de Paris après la divine Mary Cassatt, mais Greene était très loin d’avoir autant de génie

Taos Pueblo***

Le village pueblo-tiwa de San Geronimo de Taos est situé à 2,5 mi/4 km au nord de l’hispano-américain. Taos est la typique représentation de ce qu’était autrefois la plupart des villages des Indiens pueblos, avec ses habitations à plusieurs étages (5 maximum). Touristes mis à part, il est tel qu’il était il y a 4 siècles. Aujourd’hui, seulement 150 personnes y vivent, mais il y a encore près de 2 000 Pueblos sur cette réserve. Le village est gouverné par un conseil de 50 hommes qui élisent un gouverneur et un chef de guerre. Le premier a la responsabilité de la vie dans la réserve et des relations avec le monde non indien ; le second est en charge de la surveillance des terres indiennes en dehors du pueblo.
Je vous conseille d’arriver très tôt à Taos (entre 8 h et 8 h 30) avant que le stationnement des voitures n’empêche de prendre des photos du village sans premier plan anachronique. Vous pouvez flâner seulement dans certaines parties du village et voir les ruines de la mission de San Geronimo (Saint Jérôme), fondée en 1598. Avec son vieux cimetière, elle ne manque pas de charme. Le village est ouvert aux touristes de 8 h à 18 h (17 h en hiver), mais généralement fermé de mi-février à début avril. L’entrée est gratuite, mais le parking et le droit de photographier les bâtiments sont payants (supplément pour les photos d’habitants ; photos interdites lors des festivals). Certaines fêtes sont accessibles aux touristes, mais il y a alors beaucoup de monde :
1er janvier Danse de la Tortue.
6 janvier Danse du Buffalo ou du Daim.
Dim. de Pâques Danses.
3 mai Fête de la Santa Cruz : Cérémonial avec danse du maïs tôt le matin.
13 juin San Antonio, danse du maïs.
24 juin San Juan, danse du maïs.
2ème week-end de juillet Pow wow
25 juillet Santiago, danse du maïs.
26 juillet Santa Ana.
29 septembre Veillée de San Geronimo avec danses au crépuscule.
30 septembre San Geronimo : foire, courses, danses.
24 décembre Processions aux torches.
25 décembre Danse du Daim.

Environs de Taos

La mission Saint-François-d’Assise*
En se rendant à Santa Fé, il ne faut pas manquer de voir cette mission à 6 km au sud de Taos, à Rancho de Taos. Elle fut construite en 1710-1755, puis reconstruite en 1772.

Le ranch de D.H. Lawrence
Il est transformé en sanctuaire ; on s’y rend par une piste à éviter par temps de pluie. Ici, D.H. Lawrence a travaillé à beaucoup de ses oeuvres. C’est en 1925 qu’il quitta le Nouveau-Mexique, pour mourir à Vence, sur la côte d’Azur, en 1930, mais ses cendres ont été ramenées ici par sa veuve. D’une ville d’artistes à une autre ville d’artistes.
Accès : 15 mi/24 km au nord par la Rte 68, puis 5 mi/8 km de piste ; suivre les panneaux ; tous le jours de 9h à 18h ; gratuit.

Le pont sur le Rio Grande**
A 11 mi/17,5 km au nord-ouest de Taos par la Rte 68, ce pont métallique construit en 1965 enjambe les gorges du Rio Grande, 180 m au dessus du fleuve (longueur 360 m). On se demandait bien où il pouvait être ce fameux fleuve, car on ne l’apercevait pas. Et bien il avait patiemment creusé un profond canyon sur le vaste plateau de Taos. Plusieurs points de vue sont aménagés le long du pont sur les gorges, tandis qu’à l’extrémité ouest du pont, un terrain de pique-nique permet d’avoir une vue du pont lui-même. C’est également de ce terrain que l’on accède au West Rim Trail, sentier de randonnée suivant le cours du fleuve. En aval, des descentes en raft sont organisées dans la partie la plus spectaculaire (rapides de classe 3).

Picuris*
Ce village pueblo est situé à 25 mi/40 km au sud-est de Taos sur la Rte 75. Autrefois l’un des plus grands pueblos, c’est aujourd’hui l’un des plus petits avec seulement 350 habitants. Pour une fois l’architecture est coquette. Il y a un petit musée avec boutique d’artisanat local (spécialités de poteries) et une église de la fin du XVIIIe, récemment rénovée, San Lorenzo. La fête la plus importante a lieu le 10 août pour la Saint Laurent. Danses de la Matachina à Noël. Entrée au village et photos payantes.

Le Cercle enchanté* (Rtes 64, 38, 578, 150 et 522)
Ce circuit de 85 mi/136 km est l’un des plus pittoresques de l’État. Il contourne en fait le mont Wheeler, le plus sommet du Nouveau-Mexique (4 010 m) et peut être l’occasion de belles promenades en montagne.

Taos Ski Valley
C’est la station de sports d’hiver la plus proche de Taos (20 mi/32 km). Évidemment, sans complexe, les locaux assurent que la neige y est la meilleure du monde.

ACOMA PUEBLO**

Situé à 60 mi/96 km à l’ouest d’Albuquerque (sortie 102 de l’I-40) et à 30 mi/48 km à l’est de Grants, Acoma est le plus spectaculaire des villages pueblos. Cela tient à son site splendide : le village principal, la Sky City (la "Cité du Ciel"), est perché sur une butte rocheuse de 105 m de haut, dont les Indiens tirent leur nom, Acoma, "hommes du Rocher blanc". De là, il domine la plaine désertique ; c’est l’un des sites les plus anciennement habités de façon continue aux États-Unis (exploit qu’il dispute à Old Oraibi, le village hopi de l’Arizona), puisque qu’il remonterait au XIIe s. Ce cadre a bien sûr attiré Hollywood, mais les Indiens ont laissé peu de films se tourner ici, sinon Red Skin en 1920 ou Mon nom est Personne (avec Terence Hill et Henry Fonda).

Il est intéressant d’assister aux danses d’Acoma, dont les principales ont lieu le 2 septembre (Saint-Etienne : danses des Moissons), le 24 décembre, à Pâques et lors de la danse du Maïs (mi-juin). La poterie d’Acoma est très réputée, mais son style semblable à celui des autres poteries pueblos.
Un centre d’information a été installé au pied de la butte avec un petit musée et une cafétéria. Arrêtez-vous. C’est là que vous prendrez la navette pour la visite du village et que vous paierez le droit d’entrée et celui de photographier. Bien que la population soit accueillante aux Blancs, vous ne pourrez visiter le village sans guide indien, mais vous pourrez déguster du pain cuit dans les anciens fours et photographier à votre guise sauf la kiva et le cimetière, ainsi que le 2 septembre.
(Tours guidés payants toutes les demi-heures à partir de 8 h ; dernier tour à 15 h 30 en hiver et 18 h le reste de l’année ; photo payante, mais caméra, vidéo et magnéto interdits - demandez la permission pour les photos d’habitants). Le village est fermé aux Visages pâles du 10 au 13 juillet, ainsi que le 1er ou 2e week-end d’octobre (variable selon les années).
Hébergement et camping : voir à Albuquerque et à Grants.

AZTEC RUINS** (Monument national de)

Dans la petite ville d’Aztec (6 000 hab.), à 14 mi/22,5 km au nord-est de Farmington par la Rte 666 et près des rives de l’Animas, il s’agit de ruines bien conservées d’un village-maison pueblo, fouillées dans les années 1920. Le nom d’Aztec est impropre et résulte d’une incompréhension des colons qui s’établirent à proximité. Il s’agit bien des Anasazis, ancêtres des Pueblos. Petit musée dans le Visitor Center, terrain de pique-nique ombragé.

BANDELIER** (Monument national de)

Situé sur le circuit des Pueblos (voir à Santa Fé) à 50 mi/80 km au nord de Santa Fé, ce parc de 13 000 ha protège une nature sauvage, mais principalement les ruines d’une communauté anasazi.

Le Canyon de Los Frijoles
Le parc comprend trois accès, mais le plus intéressant est le canyon de la rivière Los Frijoles (« les haricots - suivre le fléchage Bandelier), petit affluent du Rio Grande où a été installé le Visitor Center (petit musée). D’ici, le sentier Main Loop Trail (1,6 km nivelé et pavé, mais avec quelques escaliers) fait découvrir successivement les ruines d’une grande kiva, puis Tyuonyi (« le forum »), ancienne maison-village circulaire qui comptait 3 niveaux et 400 pièces. A l’arrière, Talus House a été complètement reconstituée par les archéologues pour nous donner une idée des constructions troglodytiques anasazis. Vous arrivez ensuite à la plus grande structure du parc, Long House Ruin, série d’habitations troglodytiques abritée au pied d’une falaise. Si vous avez le temps, vous pouvez continuer le sentier ombragé le long de la rivière pendant 1,5 km aller-retour jusqu’à Ceremonial Cave, qui offre une vue d’ensemble sur le canyon, mais cela suppose l’escalade de plusieurs échelles sur 43 m de hauteur (talons hauts et robe de soirée déconseillés). Cette dernière grotte compte 22 pièces et une petite kiva reconstruite en 1910.

Tsankawi
Si vous préférez les endroits moins touristiques, Tsankawi vous plaira. Moins riche en ruines que le précédent canyon, il offre la possibilité de randonnées dans une région presque vierge (sentier de 3 km parfois ardu avec escalade d’échelle), où il faudra être vigilant pour découvrir les pétroglyphes. Tsankawi est situé sur la Rte 4, juste au sud du croisement avec la Rte 502 reliant Los Alamos à Espanola.

CHACO CULTURE** (Parc historique national de)

Au centre du bassin de la San Juan, Chaco Canyon est l’une des zones archéologiques les plus importantes du pays. Plus de 3 600 sites y auraient été identifiés, dont 13 sont accessibles au visiteur. La préhistoire nous fait remonter ici jusqu’à la période archaïque, il y a 10 000 ans.
Cet ensemble de ruines est très intéressant, car on y trouve à la fois des ruines de villages (bien endommagés, il est vrai), de grandes kivas (restaurées) et des dessins rupestres, tandis que le petit musée montre quelques poteries. Des chemins fléchés partent du Visitor Center, situé près de l’entrée sud du parc. Les ruines les plus proches du visitor center sont celles d’Una Vida, partiellement dégagées. Una Vida comptait 150 pièces et 5 kivas. Plus loin, vous passez les ruines de Hungo Pavi pour parvenir aux deux principales ruines : c’est tout d’abord Chetro Ketl, qui comptait peut-être 500 pièces et 16 kivas, dont une très grande et assez bien conservée. Le cœur de Chaco était pourtant un peu plus loin à Pueblo Bonito. Il s’agit d’une imposante structure de 4 niveaux aux pièces et kivas, intriquées de façon compliquée. Enfin, vous pouvez encore vous arrêter à Kin Kletso qui possédait une centaine de pièces et 5 kivas. C’est de ces dernières ruines, que le Pueblo Alto Trail, un chemin ardu dans les premiers mètres nous amène au sommet de la falaise. Ce sentier est a comme intérêt principal de nous mener au point de vue sur Pueblo Bonito*** (2,6 km), sans doute le spectacle le plus extraordinaire de ce parc, car vous pouvez enfin reconstruire aisément l’architecture complète du village et qui correspond à la maquette exposée dans le visitor center. Si vous décidez de continuer cette randonnée au sommet de la falaise, vous parviendrez au bout de 5 km (dénivellation totale de 100 m) au Pueblo del Arroyo, haute maison de 280 pièces et 20 kivas, tout au moins dans le passé. Votre sentier revient par un chemin différent, ce qui forme une promenade globale de 8,7 km.
Il n’y a ni hôtel, ni restaurant, ni station-service à moins de 60 mi/96 km ; le camping est spartiate et non réservable. Motels à Gallup, Farmington et à Grants. Emportez un pique-nique et surtout beaucoup d’eau.
Du Visitor Center prenez la direction de Farmington via Nageezi : 20 mi/32 km environ jusqu’à Nageezi, où vous retrouverez le goudron de la route 44, que vous prendrez vers l’ouest.

GALLUP

Gallup est née du chemin de fer de la Santa Fe Railroad. Devenue terminal régional en 1895, elle s’est développée grâce au transport des minerais de la région (charbon particulièrement). Plus tard, elle est devenue une étape sur la célèbre route 66. Elle a fait sa réputation touristique contemporaine grâce aux cérémonies indiennes qui ont lieu du 2ème mardi d’août au dimanche suivant, avec rodéos, parades et danses (Inter-Tribal Indian Ceremonial**). Les Indiens puristes renient cette ville ; selon eux, les Blancs continuent à faire de l’argent sur leur dos et montrent leur racisme. « Mais les Indiens ont la langue fourchue » répliquent les Visages pâles. Ce qui frappe effectivement, c’est le nombre incroyable de boutiques de prêteurs sur gage situées essentiellement sur la Route 66. Dans ses boutiques, on vient placer ses bijoux pour éviter le vol ou par besoin de liquidité pour fabriquer d’autres bijoux, tandis que le jeune homme viendra placer sa selle de cheval en attendant le prochain rodéo. Des trading posts comme celui de Richardson sur la Route 66 les stocke par centaines dans d’immenses chambres fortes. Les taux d’intérêt sont fixés par l’État. Ils sont de 10 % pour le premier mois et de 4 % par mois supplémentaire. Au bout d’un an, les objets non réclamés (souvent de très beaux bijoux) sont mis en vente au prix du marché. En dehors des grands trading posts d’autrefois comme ceux de Richardson, Tobe Turpen’s (2nd St. à l’angle de Nizhoni St) ou Ellis Tanner (Rte 602 Sud), des magasins se sont installés plus récemment, qui sont tenus pour la plupart par des commerçants venus du Proche Orient, commerçants encore plus détestés par les Indiens.
En dehors des trading posts cités plus haut, qui méritent le coup d’oeil, visitez le vénérable El Rancho Hotel* sur la Route 66. Il a servi de Q.G. à de nombreuses équipes cinématographiques. Toutes les grandes stars de l’époque y ont séjourné, comme Robert Taylor, Kirk Douglas, John Wayne ou Barbara Stanwick, stars dont on verra les photos dédicacées dans le hall à la décoration rétro. De nombreux films ont été tournés à partir d’ici comme Le gouffre aux chimères (1950) avec Kirk Douglas ou Sur la piste de la grande caravane (1964) avec Burt Lancaster.

Red Rock State Park*
A 8 mi/13 km à l’est de la NM 566, le Red Rock State Park possède un agréable camping dans un site de formations rocheuses colorées. C’est ici qu’ont lieu les grands rodéos (notamment celui du 3ème week-end de juin et de l’Inter-Tribal Indian Ceremonial. La première semaine de décembre y voit un rassemblement d’une centaine de dirigeables pour le Red Rock Balloon Rally.

Enfin, Gallup peut être le point de départ d’excursions vers plusieurs sites d’intérêt : Zuni Pueblo, les monument nationaux d’El Morro* et d’El Malpais* ou le parc historique national de Chaco Culture** .

LA ROUTE DES PUEBLOS*

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Le nord-ouest du Nouveau-Mexique, à l’intérieur du triangle Albuquerque-Taos-Gallup, est le domaine des Indiens Pueblos. Taos*** et Acoma** sont les deux villages les plus spectaculaires, mais il en existe 17 autres qui présentent de l’intérêt, essentiellement au moment des fêtes de leurs saints-patrons. Le problème, c’est la contradiction dont sont victimes les Pueblos. D’un côté, c’est le désir de conserver jalousement leurs traditions religieuses à l’écart de la pollution de la civilisation américaine, avec des réactions parfois hostiles, voire violentes des Indiens et assez proches de ce qu’on rencontre dans le Chiapas mexicain. Mais de l’autre côté, il y a aussi le désir de « faire » du dollar ; il faut bien écouler l’artisanat, alors on essaie de faire venir à tous prix le touriste. Les Pueblos construisent même des casinos pour plumer le pigeon, eux, qui n’ont jamais porté de plumes. Mais que le touriste connaisse ses limites ! Les photos des villages sont interdites pour respecter les traditions, ou sont payantes (tant pis pour les traditions). On distingue deux grandes régions pueblos : celle des Pueblos occidentaux (Acoma, Laguna entre autres) et celle des Pueblos du Rio Grande autour de l’axe Albuquerque-Santa Fé-Taos. Lorsque l’on parle de Route des Pueblos, on pense à cette dernière, compte tenu de l’abondance de communautés.

Le circuit des Pueblos du Rio Grande*

La culture des Pueblos du Rio Grande s’est construite sur l’ancienne culture mogollone. Elle n’est entrée en contact avec les Espagnols qu’à partir de 1598. A cette époque, les Indiens avaient établi de prospères communautés agricoles, qui suscitèrent d’emblée l’avidité des conquérants, à défaut d’or. Comme les pueblos n’étaient curieusement pas reliés entre eux par une structure politique, il fut aisé aux Espagnols de conquérir tous ces villages les uns après les autres avec seulement une poignée de soldats. Comme dans le reste du Mexique, les Espagnols instaurèrent le système de l’ecomienda, qui leur permettait de percevoir des tributs en échange de leur bienveillante protection contre les tribus nomades... L’évangélisation de la part des franciscains aidait à faire passer... l’hostie (la pilule étant interdite par l’Eglise). L’exploitation des Pueblos dura près d’un siècle, jusqu’à ce que les conditions économiques les rendirent si miséreux, qu’un mouvement de révolte explosa en 1680 de Zuni à Taos. Même Santa Fé fut assiégée. Le massacre de quelque 400 colons entraîna l’abandon de la région par les survivants. Pendant quelques décennies, les Indiens allaient se retrouver entre eux, mais leur unité n’avait existé que dans la lutte. Elle ne survécut pas à la paix. Sans les Espagnols, les Indiens se trouvèrent tout chose, certains pueblos furent abandonnés, d’autres naquirent, comme Laguna, d’autres communautés partirent vivre sur les terres hopis. Lors de leur retour les Espagnols évitèrent de commettre les erreurs du passé. Ils abandonnèrent le système de l’ecomienda et accordèrent une plus large autonomie aux villages. La propriété de territoires (certes moins vastes qu’avant la conquête) leur furent garantie par le roi d’Espagne, et ne fut pas remise en cause par les Américains après 1846, ce qui est remarquable lorsqu’on connaît l’avidité de la jeune nation au XIXe s. Visiter tous les villages serait fastidieux. Ce circuit est l’un des itinéraires les plus classiques au départ de Santa Fé. Il peut se faire en une journée, mais si vous voulez tout visiter, il faudra compter deux jours. Il est bien sûr plus intéressant au moment des fêtes indiennes, notamment à la Saint-Jean. En plus des villages, il y a aussi quelques ruines anasazis.
De Santa Fé sortir par la Rte 84/285 Nord, tourner à gauche sur la 502 ; à White Rock, prendre la jolie Rte 4 vers Bandelier, puis à San Ysidro, tourner à gauche sur la Rte 44 qui va rejoindre l’I-25 à une quinzaine de miles au nord d’Albuquerque. Remonter vers le nord pour San Felipe, votre dernier pueblo. Ce circuit peut aussi s’effectuer au départ d’Albuquerque.

Tesuque Pueblo (400 hab.)
Sa poterie qui était célèbre a maintenant perdu de sa qualité. Le 12 novembre a lieu la danse des Moissons. Pour le réveillon de Noël, il y a aussi des danses. Il faut payer un droit assez élevé pour photographier les bâtiments et les Indiens (pour ces derniers demander la permission). Camping et malheureusement aussi un casino...

San Ildefonso Pueblo
A 20 mi/32 km au nord-ouest de Santa Fé, ce pueblo-ci est touristique (accès payant). Ses habitants seraient les descendants des Anasazis du monument national de Bandelier. C’est par ailleurs la patrie de la plus célèbre potière pueblo, Maria Martinez. Sa famille et d’autres potiers perpétuent son art. On peut acheter un permis pour photographier (ce qui ne vous autorise pas pour autant à photographier les Indiens sans leur demander). Ne pas approcher de la kiva. Fête du village de 2 jours autour du 23 janvier avec danses du bison (buffalo) et du cerf, et procession du soir.

Santo Domingo Pueblo
A peu près à mi-chemin entre Albuquerque et Santa Fé, c’est l’un des plus grands pueblos, mais aussi l’un des plus conservateurs. Le voyageur est seulement toléré. Photographies interdites. Sa spécialité est la poterie et les bijoux ornés de turquoises. Le 4 août ont lieu les principales danses cérémonielles (danse du maïs principalement), mais il y en a aussi pour le Nouvel An et le dimanche de Pâques. L’accès à ces danses est payant et la photo généralement interdite. L’église de Santo Domingo est très jolie avec son balcon peint.

Zia Pueblo
A 16 mi/26 km au nord-ouest de Bernalillo sur la Rte 44, ce pueblo, dont le nom signifie « soleil », abrite la mission de Nuestra Señora de la Asuncion de Sia établie au début du XVIIe s. Pendant la révolte de 1680, quelque 600 Indiens du village perdirent la vie. La fête principale tombe le 15 août et s’accompagne de la danse du Maïs. La poterie est l’artisanat principal, avec comme couleurs de prédilection le noir ou le marron. Petit musée. Village fermé le week-end. Photos interdites.

Bandelier** (Monument national) :Voir à ce nom.

Santa Ana Pueblo
A 8 mi/13 km au nord-ouest de Bernalillo, village à peu près abandonné, mais revivant le 26 juillet pour la Ste-Anne (danse du Blé) et le 29 juin (San Pedro). Le 6 janvier, danse du Buffalo.

Coronado State Monument*
Sur la route des Pueblos à 2 mi/3 km au nord-ouest de la petite ville de Bernalillo, sur la Rte 44, les ruines indiennes tiwas de Kuaua sont peut-être l’ancienne Alcanfor de Coronado. La découverte la plus significative est sa kiva, la seule kiva pueblo à avoir conserver des peintures indiennes. Cette kiva a été restaurée. Petit musée. Camping avec branchements.

San Felipe Pueblo
A 30 mi/48 km au nord d’Albuquerque et 16 km au nord de Bernalillo, c’est un village peu touristique où les visiteurs sont seulement acceptés. On peut assister à des cérémonies intéressantes comme la danse du Buffalo le 2 février, la danse des Blés le 1er mai (San Felipe), la plus belle, la fête de San Pedro (29 juin) et le 24 décembre. L’église date de 1706. Vous devez demander un permis au Tribal Council ; photos interdites.

Cochiti Pueblo
A 44 mi/70 km au nord d’Albuquerque, près de la route de Santa Fé. Photos et dessins interdits. Accès interdit au cimetière et à la kiva. L’attraction de ce village pueblo kérésan, outre la jolie mission de San Buenaventura de 1628, réside dans les danses : 13 juin (San Antonio), 24 juin (San Juan), 14 juillet (danse du Maïs). Jolie poterie et spécialités de tambours. Ce pueblo est toutefois très imprégné de la culture anglo, du fait que les jeunes travaillent pour beaucoup à Albuquerque. Camping à Cochiti Lake.

Les Pueblos autour d’Espanola

A 2 554 m d’altitude et à 31 mi/50 km de Santa Fé, Espanola est une petite ville de 10 000 hab. fondée par les Espagnols en 1598 et devint la première capitale du Nouveau Mexique espagnol. Ce peut-être le point de départ de la visite de 8 pueblos, dont certains déjà mentionnés plus haut comme San Ildefonso. Les autres sont :

San Juan : La danse des Matachines et la danse du Maïs sont exécutées le jour de la Saint-Jean (photos payantes). Jetez un coup d’oeil au Oke Oweenge Arts & Crafts Cooperative, vous pouvez y voir des artisans au travail. Par contre, les photos de la kiva et des danses sont interdites. Casino en l’honneur de Saint-Fric.

Puyé Cliff Dwellings* : La réserve de Santa Clara comprend également ces ruines précolombiennes, situées à 12 mi/19 km au sud-ouest d’Espanola sur le plateau de Pajarito. L’origine de ces ruines est similaire à celles de Bandelier (voir à ce nom), mais le site, moins fréquenté, a presque autant de charme tout en étant fort différent. Il n’y a ni centre d’information permanent, ni camping, mais un terrain de pique-nique. Accès payant.

Pojoaque : A 8 mi/13 km au sud par la Rte 84 (ou 15 mi/24 km au nord-ouest de Santa Fé). Ce village fut abandonné en 1890 à la suite d’une épidémie de variole. Rétabli en 1932, il ne compte désormais qu’une quarantaine d’habitants. Il se distingue pour être le premier pueblo à avoir élu une femme comme gouverneur. Son église date de 1706.

Nambé (600 hab.) : A 8 mi/13 km à l’est de Pojoaque (20 mi/32 km de Santa Fé), dans un ravissant paysage, Nambé est un village téwa. Il est réputé pour sa poterie et possède de charmantes chutes d’eau près desquelles ont lieu les fêtes. Le village est fermé aux étrangers le week-end ! (Accès et photos payants). Actuellement, il est en train de reconstituer un troupeau de bisons (soit dit en passant, il semble que les bisons ne soient jamais descendus aussi bas dans le pays).

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Principales festivités en terre pueblo
1er janvier Transfert des bâtons dans la plupart des Pueblos.
1er janvier Danse de la Tortue à Taos. Danses cérémonielles à Picuris.
6 janvier Fête des Rois en l’honneur des nouveaux chefs de villages. Danses à Taos et Jemez.
22-23 janvier Fête de San Ildefonso
25 janvier Saint Paul fêtée à Picuris.
Dernier dimanche de janvier Danses des paniers et du Nuage à San Juan.
2 février Fête de la Candelaria à Santo Domingo, Picuris et San Felipe.
2 février Fête du Gouverneur à Acoma.
2ème week-end de février Danse du Cerf à San Juan.
19 mars Danse des moissons à Old Laguna.
Pâques Danses des paniers et du maïs dans la plupart des pueblos.
1er mai St Philippe : danse du Maïs à San Felipe.
3 mai Fête de la Sainte Croix (Santa Cruz) : danse du Maïs à Cochiti et Taos, bénédiction des champs à Taos.
5 mai Fête de Ste Marie à Acoma.
13 mai Course à pied de Taos et danse du Maïs (pas de photos).
13 juin Saint Antoine célébrée à Taos, Cochiti, Santa Clara, San Juan et Sandia.
23-24 juin Fête du village de San Juan.
24 juin Danse du Maïs à Taos (pas de photos)
4 juillet Fête de Nambé (Nambé Waterfall Ceremonial)
14 juillet Fête de San Buenaventura : danse du Maïs à Cochiti.
14-16 juillet Pow wow de Taos.
25-26 juillet Saint-Jacques : danses à San Ildefonso, Acoma et Taos.
26 juillet Fête de Santa Ana Pueblo.
2 août Danse du Taureau à Jemez.
4 août Fiesta de Pojoaque et de Santo Domingo.
9-10 août Saint-Laurent : Fête de Picuris. Danses à Acoma.
12 août Ste Clarisse. Fête du village de Santa Clara.
15 août Danse du Maïs à Zia.
28 août St Augustin : danses à Isleta.
Août/septembre Danses diverses à San Ildefonso.
2 septembre St Esteban : danse des moissons à Acoma.
4 septembre Danse des moissons à Isleta.
19 septembre Danses à Old Laguna.
29-30 septembre Saint Jerôme : fête de l’église San Geronimo à Taos. Cette fête peut être interdite certaines années aux visages pâles.
3-4 octobre St François d’Assise célébrée à Nambé.
12 novembre San Diego fêté à Tesuque et à Jemez Pueblo.
Fin novembre ou début décembre Cérémonial du Shalako à Zuni.
12 décembre Fête de Notre Dame de la Guadeloupe à Pojoaque, Jemez, Santa Clara & Tesuque..
24 décembre Processions de Noël à Taos, Picuris et San Juan.
25 décembre Matachinas et diverses danses à Taos, San Ildefonso, Santa Clara et Picuris.
25 décembre Fêtes de Noël à la mission San Esteban d’Acoma.
25-28 décembre Danses des moissons à Laguna.
26 décembre Danse de la Tortue à San Juan

LES GRANDS PARCS NATURELS DU NOUVEAU6MEXIQUE (voir rubrique Grands Parcs)

Grottes de Carlsbad
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