Restaurants

Les États-Unis sont sortis du Moyen-Âge gastronomique, il y a une vingtaine d’années (nettement plus pour la Californie).
Mais dans l’Ouest profond, vous n’aurez pas de surprise à ce niveau-là. Si la Californie et la Côte Est ont découvert une certaine gastronomie depuis quelques années, il faut croire que les cuisiniers hésitent à se hasarder sur les terres indiennes. Il n’y a pas de cuisine du Far West à moins que les sandwiches ou les hamburgers en soient une. Dans les restaurants, c’est comme dans les motels, on manque souvent totalement d’imagination et, à part les grandes villes dans lesquelles on trouve des restaurants étrangers, la plupart d’entre eux vous offriront ce genre de menus :

Petit déjeuner typique
Toasts beurrés avec ou sans oeufs, jus de fruit en boîte, café. On vous demandera si vous voulez vos oeufs sur le plat (fried eggs) avec le jaune apparent (sunnyside up) comme chez nous, ou le jaune recouvert (over easy).

Spécialités :

• - French toast : rien de français, ce sont des toasts de pain perdu trempés dans l’oeuf.
• - Les crêpes (pancakes) : on vous sert une assiette de 4 ou 5 crêpes, de 1 cm d’épaisseur chacune, que vous arrosez de sirop d’érable ; vous ne risquez plus de vous envoler.
• - Les céréales de type corn flakes.

Bref, un petit déjeuner copieux pour 5 à 10 $ (15 à 30 $ dans un hôtel de luxe). Par contre, le continental breakfast offert gratuitement par certains motels ne comprend généralement que quelques beignets (donuts) ou viennoiseries, un jus de fruit industriel, du café et une pomme...

Lunch typique
Après un bon petit déjeuner, l’Américain fait l’impasse sur le déjeuner en se contentant de sandwiches, de hamburgers, parfois de salades (style drugstore). A noter le goût des Américains pour les sandwiches (le pain n’est pas cuit) au beurre de cacahuète. Ça, plus les crêpes le matin et les fontaines de soda, vous comprendrez pourquoi vous rencontrez tant d’obèses et pourquoi un Américain sur trois est sujet à des troubles cardiaques.

Dîner :
C’est le soir que l’homo Americanus (mais pas forcément gay) prend un repas qui ressemble à celui des Européens, mais selon la formule "autour d’un plat". Traditionnellement un steak ou un poisson garni, servi avec en entrée une soupe ou une salade. Cette salade est servie avec 4 grands types de sauces (genre Bénédicta) ; french (rien de français), italian (rien d’italien), 4 saisons ou blue cheese (au roquefort). Essayez plutôt de trouver "oil and vinegar".

Les Steak Houses
Les carnivores vont se régaler, mais les Américains ne découpent pas le boeuf comme les Français :

• Le Filet mignon (en français dans le texte) : comme prévu par son nom, le « filet » est un des morceaux les plus tendres de viande. Il est situé au milieu du dos de la vache. Lorsque le muscle long filet est coupé en morceaux, la pointe de la viande est appelé filet mignon steak.
• Le ribeye steak  : Les gens aiment le bifteck de faux-filet de la section des côtes de la vache parce qu’il est moelleuse et persillée, avec de la graisse. Ce bifteck peut être coupé avec ou sans l’os. En Amérique on estime qu’il est important de garder l’os.
• Le Porterhouse : Un autre steak bien tendre est l’aloyau, car il comprend une grande partie du filet.
• Le T-Bone steak : sorte de côte de boeuf, bien que pas aussi tendre que l’aloyau, le T-bone steak, avec un os avec la forme de cette lettre, est de la longe courte.
• Le Cut Prime New York steak est une tranche de rôti de boeuf

Le steak "homme" pèse jusqu’à 400 g, prenez plutôt un steak "lady" de 200 g si vous n’êtes pas très affamé. Si vous aimez la viande très cuite (well done), vous serez heureux. Si vous l’aimez bleue (rare), il faudra leur faire un dessin ; saignant se dit medium rare (mais généralement elle n’est déjà plus très saignante).

La meilleure chaîne de steakhouses aux USA est Morton’s : Née à Chicago, patrie des grands abattoirs, Morton’s possède des restaurants dans plusieurs villes de l’Ouest comme San Francisco, Los Angeles, San Diego, Denver, Las Vegas, Seattle ou Scottsdale. Comptez de 50 à 100 $ pour un steak chez Morton’s, 30 à 40 $ dans une bonne steakhouse...

Autres spécialités de l’Ouest :
 Les beignets de crevettes (jumbo shrimps), c’est souvent bon, bien que comme assaisonnement on ait comme choix que Ketchup... ou ketchup..
 Truite des Rocheuses. Il s’agit de filets de truite surgelés et frits. Ce n’est pas mauvais, mais heureusement que l’on vous dit que c’est de la truite.
Le tout est servi avec french fried potatoes (frites) ou baked potatoes with sour cream (pommes de terre cuites au four dans du papier d’aluminium avec de la crème).
Voilà pour le menu type. Le dessert n’est jamais compris, mais le café (à l’américaine) l’est souvent.

Les cafétérias et family restaurants fonctionnent toute la journée (et parfois même 24 h sur 24), tandis que les restaurants dits gastronomiques servent le dîner à partir de 17h ou 18h, mais ferment vers 21h.
Si vous voulez changer de cuisine, allez dans un restaurant chinois ou une pizzeria. Les pizzas sont servies dans différentes tailles et sont relativement bon marché. Les restaurants mexicains sont nombreux. Ce n’est pas souvent génial, mais ça change.
Parmi les chaînes de restaurants familiaux bon marché où la cuisine est la plus propre, les Denny’s offrent un assez bon rapport qualité-prix.

Spécialités régionales
En Arizona et au Nouveau Mexique, on croit avoir inventé une cuisine régionale qu’on appelle la cuisine du Southwest (du Sud-Ouest). Il ne s’agit en fait que de la cuisine mexicaine édulcorée. Les spécialités indiennes que l’on déguste chez les Navajos ou les Hopis ne sont guère différentes, mais manquent encore plus de variétés. Enfin, ça change du burger.

Où trouver un bon restaurant ?
Dans les stations touristiques, certains restaurants sont recommandés par les guides locaux, mais les étoiles attribuées concernent le décor, le service, les prix.
Le samedi soir, il est nécessaire de réserver à l’avance si l’on veut dîner dans un bon restaurant. Certains restaurants "gastronomiques" doivent même être réservés tous les jours.
Devant le désert gastronomique qui a longtemps prévalu, de nombreux étrangers (Italiens et Français particulièrement) ont heureusement ouvert des restaurants et fait découvrir aux Californiens la cuisine du vieux continent. Évidemment les prix sont souvent très élevés. A San Francisco ou Los Angeles, on trouve d’excellents restaurants aux mêmes prix qu’à Paris. Ainsi est née la cuisine californienne.

La cuisine californienne
Elle est caractérisée par l’utilisation d’ingrédients frais et locaux. Les menus évoluent en fonction des saisons. Certains ingrédients moins communs en dehors de la Californie sont désormais associés avec la cuisine de l’État : fromage de chèvre, avocats, artichauts, figues, dattes, amandes et tourteau rouge du Pacifique. Les huîtres, l’ail et le saumon sont également des ingrédients souvent associés avec le nord de l’État.

Boissons

Coffee ?
A longueur de journée, l’Américain boit du café, mais le café traditionnel américain a l’aspect d’un jus de chaussettes que l’on aurait portées pour aller à la messe. Il ne risque pas d’énerver. Il est même tellement peu fort qu’il aurait plutôt tendance à endormir. La recette est pourtant compliquée : on photographie avec un appareil argentique un grain de café (un seul surtout !), puis c’est la diapo de ce grain de café que l’on va faire infuser dans de l’eau chaude.
L’un des moins mauvais cafés à l’américaine se trouve dans la chaîne des beignets Dunkin Donuts.
Heureusement, depuis le début des années 90 fleurissent des chaînes de distribution de vrai café à l’européenne, comme The Coffee Connection ou Starbucks, où l’on peut emporter ou déguster sur place. Les prix sont par contre élevés dans ces chaînes.

Sodas et Vending machines
 Dans chaque hôtel, vous trouverez des " vending machines ", des distributeurs de boissons capsulées ou en containers d’aluminium, mais aussi des distributeurs gratuits de glaçons (ice machine).

Glaçons
 La " glaçonomanie " est une maladie américaine : on ne peut vous servir une boisson froide sans d’abord remplir jusqu’au bord votre verre de glaçons. Les motels et hôtels ont en principe un distributeur de glaçon à l’étage.

Bier
 Les Américains boivent beaucoup de bière. La bière la plus produite est Busch avec sa marque Budweiser. elle est suivie de Coors. On la boit à la pression (draft ou on tap), mais on trouve également des bières d’importation comme Heineken, « la bière qui fait aimer le vin ». Si vous aimez une bière légère, demandez une lager, tandis qu’une brune est une bitter et une ambrée est une pale ale. Depuis la fin des années 80, l’Amérique vit un phénomène extraordinaire : l’explosion des mini-brasseries (micro-breweries), les grands pubs fabriquant leur propre bière.

Wine
En même temps que les Américains découvrent la cuisine, ils découvrent également le vin, et il est désormais rare de dîner au coca dans un restaurant gastronomique. Les vins californiens atteignent dans bien des cas la qualité des vins français pour des prix inférieurs. L’intérêt ici est de pouvoir à table ne commander le vin qu’au verre. L’Américain boit souvent le vin comme apéritif.
Les vins de Californie de la la vallée de Napa ou la vallée de Sonoma sont les plus réputés. L’Oregon revendique aussi quelques vins de qualité.

Alcool
Chaque État a sa réglementation propre quant à la vente des alcools. C’est parfois cocasse, particulièrement en Utah, État sec : seuls les magasins et certains restaurants vendent du vin en petites bouteilles. Mais souvent vous pouvez acheter votre vin au magasin du restaurant et vous ne payez qu’un droit de bouchon pour le boire à table ! La bière est vendue aux bars et restaurants.

Age minimum pour consommer de l’alcool : 21 ans et là-dessus, les bars et restaurants sont très stricts, car ils risquent de très lourdes amendes.